Témoignage de Robert v.

Le 01/12/2010

Tigresse

Je témoigne l’histoire de cette jeune chatte sans-maitre qui trainait depuis environ 1 an dans mon village, craintive, sauvage, discrète, pacifique.  Au début (janvier 2010) elle venait à la nuit tombante, devant ma porte patiemment réclamer à manger et demander une certaine protection, elle se contentait de mes restes, esquissait un regard de gratitude et filait dans le noir, au printemps bizarrement elle se montra plus affamée,  malgré sa faim, toujours aux aguets, elle esquivait toute affection,  je respectais son choix, cette bête était bien décidée à rester solitaire et intrigante.  Mais en Aout, elle m’apporte, surement par manque de lait, deux adorables petits chatons de quelques semaines dans ma cour.  Impossible de remplir mon quartier de chats sauvages,  j’apprends que les Maires sont responsables des animaux errants. J’explique la situation à mon Maire, suite à ce RDV, je comprends que c’est moins onéreux de la faire capturer par sa police afin de la placer en fourrière, une fin tragique certainement, qu’une banale stérilisation.  Je pris donc la charge totale de l’opération, j’ai du lui tendre une stratégie afin de la capturer et sur conseil du vétérinaire lui donner moi-même des tranquillisants avant de l’emmener se faire stériliser. Un bonheur de pouvoir enfin caresser cette chatte tant sauvage. J’ai confiai ses petits au vétérinaire et après un jour de convalescence, je l’ai relâché dans le village. Heureuse de retrouver son territoire et ses habitudes, c’est en toute liberté qu’elle continua sa vie de chatte sans-maitre. Mais voila… Le soir du 30/10/10 , après une dizaine de jours elle me revient sur 3 pates, apeurer se laissa facilement attraper,  double fractures de l’épaule et coude bloqué du membre avant gauche. Avis de deux vétérinaires, inopérable par eux et non euthanasiable, seulement handicapée, une mort certaine si je la relâche.  J’ai alors pris contact avec le site de Seconde Chance pour raconter la situation de cette chatte sans-maître. Cette organisation m’a fait prendre conscience que son territoire pouvait se résumer à seulement ma maison et qu’humer la liberté à travers mes fenêtres était  bien moins grave que d’errer dans les rues qui ferait d’une égratignure, une infection puis une amputation certaine.  En quelques jours son regard est redevenu « tigresse », ses 3 pates valides assurent sa fuite, elle s’est résignée à accepter ce collier avec un grelot qui me permet de la localiser, elle vit maintenant à l’ abri, se cache dans ma maison, elle est propre, soumise et ne souffre plus, son caractère particulier lui assure ma protection, je vais la garder tout l’hiver dans ma maison.

Partager

Ils partagent leur expérience d'adoption

Poster un témoignage